Robert Doisneau au jardin des Tuileries

Sous l’œil des peintres et des photographes

Le jardin des Tuileries n’a cessé d’attirer les artistes. Dessinateurs, peintres, graveurs, photographes… ils sont innombrables ceux qui ont saisi des scènes typiques ou insolites, ou bien ont fait de ses parterres et bosquets le décor de leurs œuvres. Parmi les grands noms de la peinture, citons Manet, La Musique aux Tuileries (1862, Londres, National Gallery). Remarquables sont les séries peintes par Monet et Pissarro, par tous les temps et à diverses heures du jour, depuis des fenêtres de la rue de Rivoli.

Paris ayant toujours attiré les étrangers, certains d’entre eux sont devenus des habitués du jardin. Le Hollandais Isaac Israëls vit à Paris à partir de 1903 : son motif privilégié est la femme seule assise sur un banc simple, symbole de la Parisienne. Tous deux venus de Hongrie, Brassaï et André Kertész se sont intéressés aux bancs et aux chaises vides, pour ce qu’ils révèlent des usages : pause isolée, au calme ; réunion joyeuse, en famille ou entre amis ; amours clandestines. La lumière, voire la neige apportent des contrastes à leurs clichés : les stries des lattes en bois, les ombres projetées des dossiers participent de la beauté formelle du jardin. Quant à Robert Doisneau, il passait souvent par les jardins des Tuileries et du Carrousel, car son agence se trouvait tout près. Il a lui-même posé, assis sur un banc en fonte !

Découvrez les
Chroniques du Jardin

Un chroniqueur sous Louis XV

Louis-Dominique Bontemps (1738-1766) fut le premier valet de chambre ordinaire du roi Louis XV et le gouverneur du palais et du jardin des Tuileries. En 1760, il décida d’introduire, en plus des bancs en pierre, des chaises en bois, qui sont louées.

Henri Pol, le charmeur d’oiseaux

Sous le Second Empire apparaissent au jardin des Tuileries les charmeurs d’oiseaux.

Gravures de mode

Au 17e siècle, le jardin des Tuileries est le lieu où se lance la mode.

Le mobilier urbain ou l’image de Paris

Paris ne serait pas Paris sans ses bancs publics. Ils font partie du mobilier urbain qui a contribué à forger l’identité de la capitale.