Le mobilier urbain ou l’image de Paris

Paris ne serait pas Paris sans ses bancs publics. Ils font partie du mobilier urbain qui a contribué à forger l’identité de la capitale.

Leur histoire remonte au 19e siècle : en 1855, le préfet Haussmann crée le « Service des Promenades et plantations » de la ville. Une équipe composée d’Adolphe Alphand, ingénieur, de Jean-Pierre Barilhet-Deschamps, horticulteur et paysagiste, de Gabriel Davioud, architecte, s’emploie à doter la capitale d’espaces verts. Ils transforment ou créent les bois de Boulogne et de Vincennes, les Buttes-Chaumont, le parc Montsouris et bien d’autres jardins et squares.

Davioud dessine leur mobilier qui doit être décliné en fonte de fer : les bancs, les lampadaires, les corbeilles, les grilles, jusqu’aux arceaux qui délimitent les pelouses. Cette esthétique nouvelle est diffusée dans un ouvrage illustré, Les Promenades de Paris, publié en 1867-1873. Ainsi la modernité est-elle mise au service du public.

Parmi ces modèles, retenons surtout deux bancs dit « Davioud » : l’un, à assise simple, de forme gondole, est installé dans les jardins ; l’autre, à assise double, orné des armoiries de la ville, est plutôt destiné aux trottoirs. Dès lors, le couple « arbre + banc » qui permet de faire une pause à l’ombre devient emblématique de Paris.

C’est dans ce même esprit que le jardin des Tuileries – qui est un jardin d’Etat, et non pas municipal –, a été équipé de bancs en fonte. Si l’un des deux modèles est très proche du « banc Davioud » double, il se distingue par son absence d’armoiries et ses pieds en pattes de lion. Cette modernisation s’est faite avec un léger retard, dans les années 1880.

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