Henri Pol, le charmeur d’oiseaux

 

Sous le Second Empire apparaissent au jardin des Tuileries les charmeurs d’oiseaux. Le plus célèbre est Henri Pol. Installé près de l’entrée est du jardin, il attire à lui les oiseaux. Debout ou accroupi, assis sur une chaise ou sur un banc, il dialogue avec les moineaux et les pigeons qu’il nourrit, pour le bonheur de nombreux badauds. Il donne un nom pittoresque à chaque oiseau : Joséphine ou Garibaldi, Mme Longbec ou Biribi, Jambe-de-Bois ou Quat’sous. Cet ancien employé des Postes complète sa retraite grâce à la vente de cartes postales qui le représentent à l’œuvre dans le jardin. Il y ajoute des poèmes de sa composition, tel « Le charmant contrat » :

       A nos petits oiseaux, j’offre la nourriture ;
       Ils trouvent dans mes mains abondante pâture,
       Mais suivant un contrat avec leur bienfaiteur,
       Quand je donne mon pain, ils me donnent leur cœur. 

Voici « le repas de Robinet » :

       Robinet sur ma main vient prendre sans façon
       Tous les plats que j’annonce : andouille, saucisson,
       Boudin, tête de veau. Sept ou huit fois de suite,
       Il se lève, il descend et remonte bien vite !

Henri Pol fait partie de ces types parisiens dont parlent volontiers les journaux. Lorsqu’il meurt, le 17 juin 1918 à la maison de retraite de Chardon-Lagache, il a droit à sa nécrologie dans Le Petit Parisien !

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